Usage des pétards à l’approche des fêtes de fin d’année
La
population bafoue et brûle chaque année l’interdiction des autorités
(« Code », nouveau nom de camouflage du
pétard à Dantokpa)
Depuis quelques semaines, les jeunes ont reprit goût à l’usage des pétards.
Toutefois, malgré son interdiction, des bonnes dames s’adonnent toujours à ce
commerce qu’elles qualifient de rentables en cette période de fin d’année. « Je
n’arrêterai jamais de revendre les pétards dans les périodes de fin d’année. Je
sais moi seul ce que je gagne dans ce commerce temporaire. Car ça n’arrive
qu’une seule fois au cours d’une année », signala dame Madeleine, une
revendeuse de pétards à Vêdoko. Comme elle, beaucoup d’autres s’illustrent
à cette activité malgré son interdiction sur l’ensemble du territoire national.
C’est le cas de dame Florentine surpris par notre équipe de reportage à Zogbo.
Pour elle, naturellement, l’interdiction de vente d’un tel produit n’est pas
bien suivie. A l’en croire, ça fait plus d’une décennie quelle exerce cette
activité à l’approche des fêtes des fin d’année et il sera ardu pour elle d’arrêter
cet activité rentable à cause d’une simple interdiction « je ne me vois
pas arrêter ce commerce. Ça fait plus de 10 ans que je vends des pétards ici. Ça
ne sera pas facile de me convaincre car, c’est dans ce pays qu’ils ont interdit
la vente de l’essence frelatée et actuellement, où en sommes nous ? Alors,
arrêter, je ne pense pas si tôt. C’est une vente de quelques semaines et non à
plein temps », a-t-elle signifié.
« Code »,
nouveau nom de camouflage du pétard à Dantokpa…
Interpellées, ces revendeuses nous livrent leur mode opératoire une fois
dans le grand marché Dantokpa pour s’approvisionner du « code » et
non du Pétard. Au Dantokpa, c’est plutôt, le nom que désigne le pétard.
Décidément, l’interdiction d’un tel produit a incité une intelligence et
surtout une méfiance dans le rang des vendeuses. Arrivé au marché de Dantokpa,
notre équipe de reportage a isolé le képi de reporter pour enfiler celui d’un fidèle
client. Ainsi, non loin de Gbogbanou, on aperçoit des étalages de vente des
produits cosmétiques et autres. Mais au-delà de ces produits cosmétiques,
personnes ne pourrait imaginer que les pétards seront mis en vente là.
Approché, avec une haute discrétion, notre équipe demande l’achat du
« code ». Aussitôt demandé, elle introduit ces derniers dans le fin
fond du magasin où stockent les pétards de toutes formes et de toutes marques.
Avec ce camouflage, personnes même les flics ne pourraient suspecter qu’un tel
produit est disponible en quantité et qui est mis en vente là sur le marché.
Pour plus de précision, elle dévoile qu’elle s’approvisionne au Nigéria mais
par voie maritime.
Les Flics
s’intéressent moins…
« Nous n’avons pas trop ce temps de patrouiller à plein temps pour arrêter
les utilisateurs, vendeurs et revendeurs des pétards à l’approche des fêtes de
fin d’année. Moi personnellement, c’est insensé de faire la chasse aux
utilisateurs des pétards. Car, même si c’est interdit, c’est uniquement à
l’approche des fêtes de fin d’année qu’on assiste à son l’usage. En plus, dans
cette période, il y a la recrudescence des braquages et autres. On ne peut pas
laisser ces différents cas et s’occuper de celui des pétards à cause d’une
simple interdiction. Le mieux qu’on puisse faire, est de faire peur aux
utilisateurs et vendeurs dans la nuit
des 24 et 31 décembre. C’est peut-être leur manière de célébrer la fête. Malgré
ces interdictions, moi je peux vous confirmer que ma famille utilise ces
pétards chaque 31 décembre », a signalé un policier qui requiert
l’anonymat. Une situation qui laisserait le champ libre aux jeunes et surtout
aux vendeuses et revendeuses de ce produit à risque. Car, l’on se souvient encore
à cause de ces pétards, un jeune s’était vu ôté sa main droite il y a déjà
quelques années.
Carinos
CHANHOUN
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